Association « Sauvegarde des Espaces Verts des Monts d’Or » (SEVDOR)
IDENTITÉ DU MASSIF DES MONTS D’OR A PROTÉGER
La nécessité d’une prise en compte objective de son caractère montagnard
UN MILIEU DE MOYENNE MONTAGNE : UN SITE EXCEPTIONNEL
Le Massif des Monts d’Or culmine à 626 m au Mont Verdun; il présente toutes les caractéristiques de la moyenne montagne : des monts (Cindre, La Roche, Thou, Narcel, Py, Verdun), des cols (Presle, col de la base militaire du Mont Verdun), des routes étroites, escarpées ou en lacets, qui rendent difficiles les accès aux villages ainsi que les croisements des voitures, des vallons encaissés constituant des corridors écologiques.
UN CHATEAU D’EAU
Le Massif des Monts d’Or constitue, en outre, un véritable réservoir d’eau, ressource essentielle à la vie de nos territoires. L’appellation Monts d’Or, selon certains étymologistes, dérive de dor ou dore signifiant eau. Cette ressource en eau était déjà exploitée par les Romains, il y a plus de 2000 ans. L’aqueduc des Monts d’Or collectait les eaux de toutes les sources du massif : source des Gambins à Poleymieux, source de l’Arche à St Romain, eaux du ruisseau du Pomey à St Cyr, eaux du ruisseau de l’Arche à St Didier, eaux du vallon de St André à Limonest… Les résurgences de l’eau de gravité tiennent aux discontinuités bien identifiées des strates géologiques. Ces sources et ces ruisseaux sont menacés et même détruits par l’urbanisation de plus en plus dense : busage, mise à l’égout, constructions sur les sources et les ruisseaux…
UN MILIEU VIVANT DIVERSIFIÉ : UNE RICHESSE NATURELLE EN EVOLUTION
Les zones naturelles et agricoles sauvegardées, principalement situées sur les sommets, présentent une biodiversité liée à la nature des roches (loess, pierre blanche, pierre jaune, calcaire gris, marnes, grès, gneiss). A cet intérêt scientifique s’ajoute un intérêt pédagogique, relatif à la gestion intelligente des différents milieux de vie. Une mosaïque de pelouses sèches présente des nombreuses espèces indigènes à affinités méridionales, ainsi que des espèces ou taxons officiellement en voie de disparition. Ces milieux naturels représentent l’héritage d’un important pâturage historique et de la viticulture ancienne souvent associés. Cependant, une évolution actuelle vers l’embroussaillement et la forêt naturelle est observée sur les parties hautes. De plus, un assèchement estival des bassins versants fait l’objet de notre attention actuelle et d’un suivi important des galeries forestières et des espèces d’eau douce.
UN MODÈLE ECOLOGIQUE DE PROXIMITÉ
Le Massif des Monts d’Or a conservé une partie de son intérêt naturaliste, aux confins de l’agglomération lyonnaise, en dépit des effets d’une urbanisation croissante. Ce massif, un corridor écologique proche des zones urbaines, est à la fois une zone de passage et d’échanges avec les massifs environnants et une zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces. Outre ses intérêts paysager, biologique et géologique, il permet une approche pédagogique, et aussi récréative, à proximité immédiate de l’agglomération lyonnaise. Les itinéraires de randonnées du Massif des Monts d’Or, créés par la Métropole dans le cadre du PDMIPR (Plan Départemental et Métropolitain des Itinéraires de Promenade et de Randonnée) sont gérés par le Syndicat Mixte Plaines Mont d’Or. Ils sont conformes à la politique de trame verte et bleue de notre Métropole et ils sauvegardent les zones agricoles et naturelles. Par exemple, ces zones A et N représentent un peu moins de la moitié de la surface totale des communes de St Didier et de St Cyr. Environ 1000 espèces végétales (1/3 de la flore lyonnaise) et 86 espèces d’oiseaux y sont protégées.
NOS PROPOSITIONS
Notre association SEVDOR constate une forte augmentation des constructions individuelles et des constructions collectives, cette augmentation étant liée aux divisions parcellaires pour les maisons individuelles et à la création de nouveaux zonages dans le PLU-H 2019 qui ne prend pas en compte l’identité particulière du Massif des Monts d’Or. Ainsi 477 hectares zonés N2 et 85 hectares zonés AU2 sont susceptibles de devenir des espaces urbains. Cette situation va contribuer à la fois au recul de la nature et à une densification de l’habitat au sein des zones de moyenne montagne. Cette spécificité génère des difficultés de circulation, aussi bien pour les particuliers et les entreprises que pour les transports en commun. De plus, des zones URm2 créées sur des terrains vallonnés à forte pente auraient mérité d’être classées en UPp afin de protéger le caractère paysager de ces secteurs.
En outre, les constructions de toute nature, en créant des obstacles à l’écoulement des eaux et en imperméabilisant les sols, augmentent les risques d’inondations. Nous proposons que ces risques soient réduits par l’augmentation du Coefficient de Pleine Terre des différentes zones U.
Enfin la ressource en eau du Massif des Monts d’Or doit être sanctuarisée en entretenant et en protégeant les sources et les ruisseaux afin de garantir la vie des couloirs écologiques. Nous proposons que cette protection soit assurée par différentes actions : recensement des sources et des ruisseaux, inscription de ces entités sur le plan général du PLU-H, interdiction de construire sur les sources et les ruisseaux…
Il nous semble nécessaire de parfaire l’orientation d’une action protectrice, concertée et suivie en faveur de cette moyenne montagne partagée, aux portes de LYON.
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